Quest-ce que lhacktivisme ?

La plupart des piratages informatiques résultent de pirates au chapeau noir qui cherchent à s'enrichir. En règle générale, ils recherchent tout site ou service vulnérable et essaient de voler des données pour les vendre sur le dark web. Ils peuvent également écrire des logiciels malveillants pour affecter les utilisateurs normaux d'ordinateurs. Une variante particulièrement désagréable de ceci est le ransomware. Presque toutes ces actions se traduisent par le fait que le pirate est directement ou indirectement payé. Ce pirate ne se soucie généralement pas de qui ou de quoi il pirate tant que cela lui profite.

Remarque : Certains chapeaux noirs peuvent avoir de vagues lignes éthiques qu'ils essaient de ne pas franchir. Par exemple, les discussions sur les babillards électroniques des pirates indiquent que de nombreux pirates informatiques considèrent les hôpitaux comme interdits. Certains se réfèrent spécifiquement à ceux qui infectent les hôpitaux avec des ransomwares comme "un nouveau creux". Il y a même eu des cas où des hôpitaux ont été infectés par des ransomwares uniquement pour que le pirate leur donne la clé de déchiffrement gratuitement lorsqu'ils ont réalisé que la victime était un hôpital.

Cependant, tout le monde n'est pas motivé par la simple cupidité. Certains pirates choisissent leurs cibles purement ou principalement pour des raisons politiques. Ce type de pirate s'appelle un hacktiviste. Le terme hacktiviste, et le hacktivisme associé, est un portemanteau de hackers et d'activistes, ou de piratage et d'activisme. La définition est quelque peu contestée mais fait généralement référence au piratage pour défendre un point politique. Cela comprend le piratage pour faire connaître une cause ou pour perturber une cible politique. Généralement, l'objectif est de réaliser une certaine forme de changement social ou de corriger une injustice.

Hacktivisme

Les hacktivistes se concentrent généralement sur trois principaux domaines d'action politique. Il s'agit de la liberté d'expression, des droits de l'homme ou de la liberté d'information. Les hacktivistes affichent de nombreux autres sentiments, notamment l'antiterrorisme, l'anticapitalisme, l'antiracisme et l'anti-brutalité policière. Le facteur clé définissant le hacktivisme est la méthode de choix d'une cible. La cible est sélectionnée pour une certaine forme de cause.

L'une des formes les plus courantes de hacktivisme est la protestation contre la censure. Beaucoup de ces manifestations n'impliquent aucun piratage informatique, mais plutôt un « piratage du système ». Par exemple, un hacktiviste peut cloner un site Web qu'un régime répressif a censuré pour le rendre disponible sur une autre URL non bloquée. À aucun moment de cet exemple, un piratage ne se produit ; néanmoins, la protestation contre la liberté d'expression aide à contourner la censure. En règle générale, cela se traduit par un jeu de coup de taupe où les domaines sont créés, censurés et créés à nouveau avec un nouveau nom.

Une autre forme courante de hacktivisme est la dégradation de sites Web. En cela, les hacktivistes piratent un site Web, mais plutôt que de violer la base de données et de vendre les données, ils remplacent la page d'accueil du site et les images sur le site pour diffuser le message de l'hacktiviste. L'objectif est de rendre le piratage visible et de ne pas affecter négativement de manière significative la personne moyenne en violant la base de données.

Parfois, le hacktivisme inclut la violation de bases de données et les attaques DDoS. Par exemple, le collectif hacktiviste Anonymous a fait des efforts concertés dans le passé pour supprimer les sites Web auxquels le groupe s'opposait. Les cibles incluent l'Église de Scientologie, les canaux de communication et de propagande de l'Etat islamique et les sites de pornographie juvénile sur le Web sombre. Dans certains cas, les attaques sont relativement simples, même si elles sont importantes, des attaques DDoS. D'autres attaques impliquent le vol de la base de données et la libération d'informations sensibles sur les utilisateurs.

Acceptation populaire

Bien que les actions de piratage des hacktivistes soient toujours illégales, elles bénéficient souvent d'un certain soutien populaire. Alors que certains hacktivistes agissent sur des sujets marginaux, beaucoup agissent sur des sujets d'activisme bien établis. Par exemple, vous auriez probablement du mal à trouver de nombreuses personnes qui s'opposeraient activement à l'opération anonyme qui a mis hors ligne plus de 10 000 sites pédopornographiques. L'hacktivisme contre les groupes terroristes et les régimes répressifs est également souvent perçu de manière positive, du moins en dehors des groupes ciblés.

Dans certains cas, cette acceptation généralisée peut être suffisamment forte pour que les autorités judiciaires choisissent de ne pas enquêter sur les crimes malgré les crimes commis. En effet, cela ne peut pas être invoqué, cependant. De nombreux hacktivistes qui agissent sur des sujets de justice sociale tels que la brutalité politique peuvent se retrouver directement confrontés au système juridique.

Les hacktivistes de la liberté d'expression, en particulier ceux qui ciblent le gouvernement du pays dans lequel ils résident, ont tendance à avoir du mal à faire respecter la loi. En règle générale, ces hacktivistes tentent d'accéder et de divulguer des documents classifiés ou autrement secrets qu'ils pensent être dans l'intérêt public. L'opinion publique sur de tels actes peut varier considérablement et est souvent divisée. Cependant, des poursuites judiciaires ont tendance à être intentées et des sanctions sévères infligées.

Conclusion

Le hacktivisme est l'acte d'utiliser le piratage comme outil d'activisme politique. Les hacktivistes choisissent leurs cibles en fonction d'une cause politique. Bien qu'ils aient souvent l'intention de provoquer des perturbations, par exemple en supprimant des sites, ils visent généralement à éviter les « dommages collatéraux » en ne procédant pas à des violations de données. Les causes courantes incluent les questions de justice sociale, la liberté d'expression et d'information et l'action environnementale. Anonymous est le collectif hacktiviste le plus connu. Les hacktivistes considèrent généralement leurs efforts comme pour le bien public. Parfois, le grand public est d'accord, alors que certaines causes peuvent voir moins de soutien.